logo

Archives nationales de Paris Hôtel de Soubise le salon de la Princesse (1)

Archives nationales Hôtel de Soubise 

60 rue des Archives Paris 4ème

Le salon de la princesse
C’est le joyau de l’hôtel de Soubise, et le chef d’oeuvre de Charles Joseph Natoire et de Germain Boffrand, qui a réalisé les sculptures, la cheminée, les boiseries, les petits Eros, les Cupidon, et le plafond couleur de ciel.

Le contexte de la commande

En 1737, Charles  Joseph Natoire reçoit commande de huit compositions sur l’histoire de Psyché pour le salon ovale de l’hôtel de Soubise. Unanimement admiré, ce chef-d’oeuvre de l’art rocaille est né du désir d’Hercule Mériadec de Rohan-Soubise(1669-1749), prince de Rohan et pair de France**, d’offrir à sa nouvelle épouse, Marie-Sophie de Courcillon, jeune veuve de 19 ans, un écrin à la mesure de la beauté supposée de celle-ci.

La commande passée à Natoire s’inscrit dans un vaste dessein puisqu’il s’agit de transformer l’ordonnancement et le décor intérieur de l’hôtel, tâche confiée au célèbre architecte Germain Boffrand. La plus marquante des innovations de celui-ci consiste en un pavillon aux angles arrondis, qui sert de jonction entre l’enfilade des appartements de parade sur le grand jardin et le corps de logis dévolu aux appartements privés sur le petit jardin. La pavillon abrite deux salons ovales, l’un au rez-de chaussée réservé ) l’époux, l’autre à l’étage où règne sans partage la princesse.

*Les 8 peintures au plafond représentent des épisodes de la vie de Psyché.

C’est donc Natoire qui est chargé de décorer cette pièce, la plus belle et la plus riche de l’hôtel. De fait, il jouit sur ce chantier, par rapport aux autres artistes dont s’est entouré Boffrand, d’un traitement de faveur.S’il lui revient de décorer tout un salon de façon cohérente avec huit compositions, ses amis et rivaux doivent se contenter de bien moins : François Boucher reçoit la commande de sept toiles, Carle Van Loo, Charles Trémolières et Jean Restout chacun de cinq.

Et encore ces commandes sont-elles dispersées dans plusieurs pièces. Il est vrai que Natoire est alors, depuis son retour d’Italie en 1729, un décorateur très recherché. Son succès s’explique notamment par cette faculté à plier ses compositions aux exigences des nouveaux principes décoratifs qui donnent à la peinture une place réduite au profit des boiseries et des glaces.

 Le salon de la princesse

Le salon de la princesse, chef d’oeuvre  de Germain Boffrand et de Charles Natoire, est la pièce la plus remarquable de l’hôtel. Sa forme ovale a permi à l’architecte de façonner un joyau décoratif où stucs, boiseries sculptées et peintures s’unissent pour abolir toute discontinuité de l’espace.

Sur le plan horizontal, le rythme est donné par les grandes arcades des baies, portes et miroirs alternant avec de s panneaux de boiserie blanc et or. Sur le plan vertical, la jonction avec le plafond se fait sans rupture en suivant les courbes et contre-courbes des lambris et des cadres chantournés des “panaches” dans lesquels sont insérées les toiles  de Natoire jusqu’aux ondulations de la corniche et aux nervures de la volière se détachant sur le plafond bleu de ciel.  

Aujourd’hui, seule une partie des salons a pu être restituée dans sa splendeur, l’autre ayant été détruite et le mobilier d’origine ayant disparu.

Hercule Mériadec de Rohan-Soubise s’est remarié avec  Marie Sophie de Courcillon le  2 septembre 1732. Il avait 63 ans, elle 19 ans, et rien n’était trop beau pour sa jeune épouse.

**Les pairs (de France). Titre surtout honorifique, donnant accès au conseil du roi, accordé aux douze principaux seigneurs du royaume, six ecclésiastiques (trois ducs et trois comtes) et six laïcs (trois ducs et trois comtes), dont le nombre s’éleva à trente-huit à la veille de la Révolution. (www.cnrtl.fr/)

 

Marie-Sophie de Courcillon peinte par Jean-Marc Nattier  (wikipedia)

 sources sur site

36 commentaires pour “Archives nationales de Paris Hôtel de Soubise le salon de la Princesse (1)”

  1. bonjour Francine qu’est ce que c’est beau toutes ces sculptures et dorures! ce devait être bien d’être une princesse à cette époque mais qu’elles différence avec les gens du peuple bonne journée bises cathline

  2. coucou Francine , me revoilà…une pure merveille , je m’y verrais bien avec ma broderie …tu aurais du me prévenir…j’aime ces endroits ou le travail est vraiment d’une beauté à couper le souffle, merci pour ce beau partage ; bonne journée , bisous

  3. C’est une merveille toutes ces dorures les boiseries sculptées ,les peintures ce que j’aime le plus ce sont les cheminées avec leurs glaces!!!! c’est magnifique! C’est un intéressant cours d’histoire !!Bonne continuation Francine Bisou!

  4. On peut dire que c’ est somptueux !
    quelle chance nous avons !
    superbes tes photos !
    bonne journée
    bisous

  5. Bonsoir Francine
    Magnifique et quelle richesse En effet le spectacle était superbe et plein d’allant avec les chansons d’ABBA Bonne soirée Bises PS: caresses aux minous

  6. Bonjour Francine,

    j’admire le travail des artisans. Quels ouvrages remarquables! Même si ce n’est pas mon goût, cela ne m’empêche pas d’apprécier ce magnifique patrimoine.
    Merci pour ces visites très intéressantes
    Bises
    Martine

  7. petit passage avant d’aller balader, toujours 30 degrés mais avec de l’air, donc très agréable
    je n’ai point découvert cet endroit à Paris, donc j’ai noté
    bisous

  8. Tu t’offres le grand luxe mon amie… lol Même pas j’ose en rêver moi… lol Connexion rétablie ce jour, pas encore le téléphone, mais ça va venir… Très occupé aussi en ce moment par ailleurs… Mais je ne vous oublie pas… Bisous

  9. trés trés beau
    je m assied dans un fauteuil et j admire
    superbe le tableau aussi
    bises FRANCINE
    Kénavo

  10. veuve à 19 ans ??? la pauvre
    pour ce qui est de ce salon ben bon heu , c’est richement décoré mais justement un peu trop pour mes gouts et pas pour ceux de l’époque

Abonnez-vous à ma newsletter afin de vous tenir au courant des derniers articles publiés !